Couple faisant leur course dans un supermarché bio

Commerces alimentaires : dans la jungle des labels bio

Notre guide pour s'y retrouver

Fruits, légumes, produits transformés, articles ménagers… : comment s’y retrouver dans la jungle des labels bio proposés en grande surface, répondre aux questions de vos clients et les conseiller sur les produits qu’ils achètent ? Tour d’horizon pour séparer le bio du moins bio.

Les consommateurs ont la possibilité de transformer leurs achats en acte militant, en choisissant des produits répondant à leurs attentes en matière de développement durable ou de commerce équitable. La demande est forte en grande surface, et vos clients sont en attente de conseil. Sauf que… face à l’engouement croissant pour ces produits, les labels pas toujours exigeants se multiplient et on finit par y perdre son latin. Voici notre revue - non exhaustive - des principaux labels(1) présents sur les produits du quotidien.

Les plus exigeants : développement durable, agriculture bio, biodynamie.

Pour répondre aux accusations de « laxisme » du très officiel label AB et lutter contre l’agriculture biologique industrialisée, de nombreux labels privés ont été développés.

  • DEMETER
    Ce logo certifie des produits agricoles bruts ou transformés respectueux des principes de la biodynamie. Créé en 1932, il fait partie des labels les plus anciens. On le trouve pour des fruits et légumes, des viandes, des vins, des céréales, etc., et même pour des textiles et des cosmétiques. Cette certification est aujourd’hui présente dans 50 pays.
  • ECOCERT
    Vous connaissez certainement ce logo, mais peut-être moins celui correspondant à sa charte ECOCERT EQUITABLE. Ce label certifie des produits agricoles issus de filières biologiques et équitables. Attention, le logo ECOCERT seul désigne l’organisme et non l’application d’une charte. 
  • BIO COHERENCE
    En 2010, ce label a vu le jour en réponse à l’alignement d’AB sur les normes européennes, moins contraignantes. Il certifie des produits agricoles bio issus de fermes françaises, en incluant des critères économiques, sociaux et équitables, avec un objectif de maintien de la biodiversité. On le trouve dans les magasins bio ou en vente directe.
  • NATURE ET PROGRES
    Ancien dans le monde des labels, celui-ci garantit, depuis 1964, des produits respectant les principes d’agro-écologie. Parmi ses critères, on trouve notamment l’éloignement des usines polluantes et des grandes voies de circulation, l’interdiction de l’huile de palme, une limitation de la taille des exploitations ainsi que l’obligation d’être 100 % bio. La certification se fait au niveau local par des consommateurs et des professionnels.
  • BIOPARTENAIRE
    Résultant de la fusion entre Biosolidaire et Bioéquitable, ce label certifie des filières françaises et internationales (vanille, sucre, épeautre, etc.) et des produits transformés (épicerie, boissons, etc.). Il réunit des entreprises déjà certifiées selon les critères bio européens, à la démarche équitable et responsable.
  • ÖEKO-TEX

    Côté textiles, citons ce label, qui garantit des textiles exempts de produits toxiques pour le corps et l’environnement.

  • GOTS
    Ce label certifie, depuis 2009, l’origine biologique des fibres textiles de coton, produites selon les procédés socialement responsables et respectueux de l’environnement.

Des labels qui peuvent mieux faire !

  • AB ET EUROFEUILLE

    Le label AB, français, appartient au Ministère de l’Agriculture, et il a été aligné en 2010 sur les critères européens du label EUROFEUILLE. Tous deux impliquent les mêmes exigences : au moins 95 % d’ingrédients issus d’un mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être animal, l’absence de produits chimiques de synthèse ou d’OGM, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures, et la priorisation des médecines douces dans des élevages extensifs. Pour ces deux labels, une exploitation ne peut cultiver une même espèce en bio et non bio, mais peut produire en bio et en non bio des variétés bien distinctes. En matière d’élevage, l’usage d’antibiotiques est autorisé jusqu’à trois fois par an.

    Le label AB est souvent critiqué en France en raison de ses critères qui ne tiennent pas compte de la saisonnalité ou des critères sociaux. Le Conseil économique, social et environnemental a d’ailleurs recommandé, en 2018, de réintégrer des critères territoriaux, éthiques et sociaux pour lui redonner du sens : une affaire à suivre de près.

  • ECOLABEL EUROPEEN
    Vous le connaissez aussi avec sa petite fleur, reconnu par tous les pays de l’Union européenne. Régulièrement mis à jour, il certifie le respect de critères environnementaux sur tout le cycle de vie d’un produit ou d’un service. Ceux-ci s’intéressent à la réduction des risques pour l’environnement et la santé en diminuant l’utilisation de substances dangereuses (qui restent toutefois autorisées), favorisant la biodégradabilité, réduisant les déchets liés aux emballages, etc. Il s’inscrit dans une logique de développement durable plutôt que de bio.
  • ÉCOCERT CONTROLE

    On retrouve la charte ECOCERT, avec ce label présent sur certains détergents et parfums d’ambiance écologiques. Il impose l’utilisation d’ingrédients d’origine renouvelable, issus de préférence (mais pas obligatoirement) de l’agriculture biologique et interdit la plupart des ingrédients de synthèse. Dommage là encore que le consommateur non averti confonde le label et le logo du certificateur ECOCERT, qui ne correspond pas à une charte.

  • COSMEBIO
    Au rayon cosmétiques, ce logo garantit, depuis 2002, des produits bio et éthiques. La charte inclut des critères de production non polluants et respectueux de la santé, des exigences en matière de traitement des déchets et de commerce équitable. Il se divise en deux niveaux de certifications :
    • BIO : les produits contiennent au moins 95 % de composants naturels, et un minimum de 10 % (seulement) issus de l’agriculture biologique.
    • ECO : les produits intègrent au moins 95 % de composants naturels, 5 % issus de l’agriculture biologique, dont au moins 50 % doivent être certifiables.
    Ces deux labels impliquent un maximum de 5 % de composants de synthèse.

  • ZERO RESIDUS DE PESTICIDES 
    Comme son nom l’indique, ce label certifie des produits cultivés sans pesticides, mais autorise l’agriculture hors sol et les intrants minéraux. Une nuance qui ne convainc pas les tenants d’une agriculture bio sans compromis.

    Ces labels de commerce équitable ne riment pas forcément avec « bio ». 

  • FAIRTRADE/MAX HAVELAAR, MINGA, PRODUCTEURS PAYSANS
    S’ils garantissent une juste rémunération des producteurs, ces labels n’incluent pas de certification bio. Les acheter permet de valoriser des filières éthiques, qui prônent une agriculture responsable, mais ils peuvent intégrer des produits de synthèse, pesticides et autres substances qui suscitent la méfiance.

Vous voici désormais averti pour sélectionner les produits référencés dans vos rayons, et répondre aux interrogations de vos clients sur ces questions environnementales et éthiques.

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Sources et notes
(1) Brother France n'est pas responsable des labels mentionnés dans l'article dont les avis et prise de position n'engagent que nous.

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