Un homme touche un hologramme portant l'appellation fintech

Les fintech et la transformation digitale du secteur financier

Les services de paiement mobile, les portails d'informations financières et les services bancaires en ligne innovants illustrent la capacité des fintech à montrer la voix des services financiers modernes auprès des principaux acteurs du secteur. Les banques traditionnelles seront-elles bientôt obsolètes ?

Dans cet article, nous revenons sur le développement des fintech en France, et vous expliquons en quoi l'alliance de la tradition et de la modernité peut être bénéfique pour le secteur financier.

Les startups innovent dans le secteur financier 

Le terme de « Fintech » est issu de la contraction de  « finance » et de « technologie ». Les entreprises qui s’inscrivent dans le périmètre des fintech recherchent la combinaison optimale de ces deux domaines. Des variantes existent également auprès d'autres marchés : on va ainsi parler d'Assurtech pour le secteur de l’assurance, de HealthTech pour celui de la santé, de Regtech pour la conformité bancaire et de Proptech pour le secteur immobilier.

Les fintech développent des solutions numériques pour de nombreux services financiers, notamment les services bancaires sur internet, les services de paiement mobile et les plateformes en ligne. La plupart du temps, ces sociétés sont des startups innovantes qui entrent de plus en plus en concurrence avec les institutions du secteur financier. Grâce à leur méthode de travail agile, axée sur les projets, les fintech sont capables de transformer rapidement de nouvelles idées en produits, avec une réactivité supérieure aux entreprises plus traditionnelles. Une cadence qui inquiète de plus en plus les grands acteurs du marché financier. En marge des startups, le marché des fintech intègre également des entreprises plus importantes qui, dans un contexte de transformation digitale, s'aventurent sur le terrain des nouvelles technologies.

Les atouts des fintech et les défis qu'elles doivent relever 

Les fintech offrent de nombreux avantages. Les solutions qui intègrent aujourd'hui des technologies innovantes telles que la blockchain, l'intelligence artificielle et le Cloud favorisent une efficacité accrue, par rapport aux processus traditionnels. Les clients bénéficient de ces avantages grâce à une expérience utilisateur rapide, automatisée et personnalisée, accessible depuis pratiquement n'importe quel emplacement. Ces process plus efficaces impliquent également des économies de coûts qui peuvent permettre de proposer des services moins chers ou gratuits aux clients. Les entreprises attirent ainsi de nouveaux clients, qui ont de plus en plus confiance envers les services qui leurs sont proposés, y compris en matière de protection des données.

Il existe cependant un certain nombre de défis à relever pour les fintech. Les établissements financiers traditionnels bénéficient d'une structure commerciale éprouvée. Le niveau de confiance que leur accordent les clients est pour cela très élevé. A cela s'ajoute des réserves de capitaux plus importantes. Au début de leur activité, les fintech dépendent souvent des capitaux de leurs investisseurs financiers et comptent sur leur soutien, même en cas de revers.

Les avantages des fintech modernes et des prestataires de services financiers traditionnels peuvent se combiner par le biais d'une coopération. Par exemple, alors que les banques fournissent l'infrastructure, le capital et la base de clients, une fintech pourra apporter une qualité de service plus agile et des produits innovants. Les deux entités peuvent ainsi travailler de concert sur des solutions qu'une entreprise seule pourrait difficilement gérer.

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Les fintech misent notamment sur les solutions de paiement mobile.

Les fintech françaises : un pari sur l'avenir 

Le secteur des fintech est en pleine expansion depuis les années 2010. L’apparition des nouvelles technologies et de services au cœur du marché financier vient rebattre les cartes détenues par les banques et assureurs traditionnels.

Le volume des investissements s’est notamment envolé ces dernières années, avec un montant global estimé à 20 milliards en 2015. La France de son côté tire son épingle du jeu puisqu’elle représente 12 % du marché européen(1). En 2020 l’association France Fintech recensait la présence de 664 fintech françaises, réparties dans les domaines suivants(2) :

  • Financement - 22,1 % : Affacturage, Financement court terme, Crédit bail ; Crédit, Courtage crédit ; Crowdequity, Equity capital market ; Don, Crowdlending, Debt capital
  • Regtech - Risques - 15,2 % : Analyse de données - Reporting ; KYC, Conformité, Gestion de l’identité ; Cybersécurité ; Gestion des contrats
  • Les services de paiement - 14,9 % : Infrastructures de paiement, PoS ; Transfert d’argent, Change ; Fidélisation - Programme de cash-back
  • Services opérationnels - 14,5 % : Notation, Evaluation ; Comptabilité, Taxes, Trésorerie ; Gestion relation client, Automatisation ; RH, Paie, Avantages et gestion salariale ; Autres
  • Placement et solutions patrimoniales - 13,4 % : Conseil en investissement, Robo Advisor ; Autres Epargne ; Courtiers en produits de placement ; Retraite - Succession
  • Assurance - 12,2 % : Assurances de biens, Courtier ; Assurance professionnelles, Courtier ; Gestion de sinistre, Gestion client ; Assurances de personnes, Courtier ; Nouveaux assureurs
  • Banking - PFM - 7,7 % : Néo Banques ; Open Banking, Agrégateurs

Le montant global des levées de fonds effectuées en 2020, estimé à 828,2 millions d’euros(3), démontre une belle vitalité, malgré un contexte sanitaire et économique compliqué lié à la pandémie de COVID-19. Autre signe intéressant : la présence renforcée de la Chine et des Etats-Unis parmi les investisseurs, preuve que l’attractivité des fintech françaises se développe bien au-delà des frontières hexagonales.

Et si jusqu’ici le marché financier français s’articulait principalement autour de très grands groupes, les attentes et besoins des consommateurs ont largement évolué, du côté des particuliers comme du côté des entreprises et des services B2B. La crise sanitaire ayant décuplé l’accès aux applications numériques - notamment pour les services bancaires et d’assurance - la tendance qui se dessine s’annonce pérenne.

On entend ainsi parler de « coopétition » (autre mot valise composé de « Compétition » et « Coopération ») entre les différents acteurs du marché, les fintech et les banques ayant plutôt intérêt à collaborer plutôt qu’à se concurrencer. De même, ces dernières années, les rachats de startups, absorbées au sein d’acteurs historiques(4), se sont multipliés.

L’enjeu, pour les principaux acteurs du marché financier est multiple. Au-delà de proposer des services toujours plus innovants pour répondre aux besoins de leurs clients, ils ont tout intérêt à ne pas passer à côté d’une transformation digitale, qui en quelques années, a vu l’émergence de nombreux services ayant concurrencé l’activité du secteur hôtelier, de la restauration et des taxis, pour ne citer que quelques exemples.

L'Open Banking, une innovation importante pour les prestataires de services

Les banques et les fintech doivent continuellement s'inspirer des tendances technologiques pour rester en phase avec le marché. L'Open Banking, par exemple, permet de proposer une nouvelle expérience utilisateur aux clients, parce que les banques ouvrent une partie de leurs données à des tiers via des interfaces de programmation (API). Les utilisateurs peuvent ainsi utiliser des services tiers pour effectuer des transactions ou d'autres réservations. Les objectifs sont d'accroître le confort d'utilisation et de regrouper différents types de services.

Gardez un œil sur les tendances de la fintech

Les fintech et les solutions innovantes façonneront de plus en plus le secteur financier. En conséquence, il est primordial que les jeunes startups de la fintech et les banques établies soient à la pointe des progrès technologiques pour ne manquer aucune tendance de fond. Pour l'année 2021, le site Fusacq recommande notamment de suivre de près ce qui touche au « remote banking », à l’identification électronique & à l'intelligence artificielle (IA), au renforcement des solutions de paiement mobile ou encore au secteur du recouvrement(5). Les mois qui arrivent s'annoncent riches en matière de transformation digitale !

 

Sources

(1) Fintech : bilan 2020 et perspectives 2021, HUB612 : https://www.hub612.com/news/fintech-bilan-2020-perspectives-2021

(2) Cartographie des Fintech françaises : https://francefintech.org/wp-content/uploads/2020/10/Landscape2020_6.1.pdf

(3) « Alain Clot (France Fintech) : Zoom sur les levées de fonds des fintechs françaises en 2020 » – BFM, 31 décembre 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=riMNsjSfurI

(4) « Arkéa, BNP, BPCE : chacun cherche sa Fintech », Forbes, 24 juillet 2018 :   https://www.forbes.fr/finance/arkea-bnp-bpce-chacun-cherche-sa-fintech/

(5) « Les 5 tendances fintech à suivre en 2021 », Fusacq, 8 février 2021 : https://www.fusacq.com/buzz/les-5-tendances-fintech-a-suivre-en-2021-a203659_be_

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